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Déclaration au meeting Pour la défense de la liberté

Manuscrit

Auteur

Auteur André Breton
Personnes citées Auguste Blanqui, Bourgès-Maunoury, Francis Bouvet, Gaston Dominici, Francisco Franco, Maurice de Guérin, Marrou, Simone Minguet, Guy Mollet, de Montagnac, Napoléon III, Philippe Pétain, Jules Romains, Gérard Rosenthal, dit parfois Francis Gérard, Weill, André Breton, Aimé Césaire, Robert Frank, Léon Trotsky

Descriptif

« Une honte » : c'est en termes vigoureux et incisifs que Breton s'exprime dans cette allocution préparée le 19 avril 1956 et prononcée le lendemain au meeting pour la défense de la liberté qui se tient Salle des horticulteurs. Reprenant des thèmes abordés les semaines précédentes, le poète dénonce une politique répressive marquée par l'arrestation de Claude Bourdet et de militants trostkystes la saisie dont a été victime les journaux Le Libertaire et La Vérité, et plus généralement les contradictions d'un gouvernement infidèle à la tradition de la Résistance. Contre le colonialisme, André Breton en appelle au Discours de son ami Aimé Césaire et invite ses auditeurs à rejoindre le Comité d'action des intellectuels français contre la poursuite de la guerre en Afrique du Nord.

Manuscrits autographes signés, salle des Horticulteurs, 20 avril 1956
- 3 pages manuscrites de premier jet, titrées, datées et signées à l'encre noire par André Breton, avec de nombreuses ratures et corrections.
Déclaration au Meeting pour la défense de la liberté dans laquelle Breton prend la défense de Messali Hadj :

« pratiquement incarcéré depuis vingt-cinq ans et que - rencontre assez significative - le gouvernement Guy Mollet déporte à Belle-Isle, où Napoléon III avait interné Blanqui ... »
André Breton prend également la défense de la presse et notamment de Claude Bourdet :
« les journaux La vérité et Le libertaire frappés de saisie pour oser traduire sur la nouvelle guerre le sentiment de la plupart et qu'on espère sournoisement faire chanceler sur leurs fragiles bases matérielles qui sont la rançon de la totale indépendance - chacun sait que le premier critère permettant de reconnaître un régime fasciste est qu'il ne tolère pas les organes d'opposition ... »
- 4 pages manuscrites, datées, titrées et signées par André Breton de l'état définitif du texte.
Paru dans la revue  Le Surréalisme, même.