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Réponse à enquête

Manuscrit

Auteur

Auteurs Gilles Lebar, André Breton
Personnes citées Robert Faurisson, Gilles Lebar, Jean-Jacques Pauvert, Arthur Rimbaud, André Breton

Descriptif

Manuscrit autographe signé d'André Breton, daté du 25 décembre 1961, relatif à une interprétation polémiste de Rimbaud en réponse à une enquête de France Observateur.

C'est le jour de Noël 1961 que Breton répond à une enquête de France Observateur sur une interprétation nouvelle et polémique de Rimbaud, par un certain R.F. qui n'est autre que Robert Faurisson, appelé à se distinguer plus tard par d'autres thèses, tout aussi polémiques mais que Breton n'aurait sans doute pas approuvées, celles-là.
La lecture érotique que le critique révisionniste donne de certains poèmes (« A-t-on lu Rimbaud », in Bizarre, 4e trimestre 1961) ne lui semble en tout cas pécher que par un « excès d'ingéniosité », par moments mais sur l'ensemble, Breton se déclare d'accord. Étiemble, Antoine Adam et quelques autres discutèrent de l'article de Faurisson dans l'Observateur et ailleurs leurs contributions ont été réunies dans le numéro de juillet 1971 de La Bibliothèque volante.

Manuscrit autographe signé, Paris, 25 décembre 1961.
- 1 page in-4° manuscrite à l'encre par André Breton transcrivant les questions autographes et 3 pages in-4° à l'encre des réponses de Breton, avec quelques ratures et corrections relatifs à la parution d'un numéro spécial de la revue Bizarre intitulé « A-t-on lu Rimbaud ? »

Lettre à J. Lebar de France-Observateur et questionnaire tapuscrits joints.
- 2 pages in-4°. « La thèse de M. R.F. présente une remarquable lacune : elle passe sous silence un événement-choc d'importance : le coup de revolver de Bruxelles, entraînant le recours de Rimbaud au policier, les sordités de l'enquête judiciaire la condamnation de Verlaine. Il y va pour Rimbaud de l'enfance irrémédiablement perdue, de la vie selon la poésie frappée du pire désastre, de la poursuite de cette vie interdite à tout jamais.
» A un tel drame je ne vois pour lui d'autre moyen de survivre que les ailes brisées. »