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Descriptif

Juin 1955 : à propos de Satie, pour lequel il confesse ici son admiration, Breton en profite pour glisser quelques mots au sujet de son rapport à la musique instrumentale (avec laquelle il se dit « brouillé de naissance »), qui accuse en effet la dimension avant tout plastique de ses affinités artistiques les plus marquées.

Manuscrit autographe signé, Paris, 16 juin 1955
1/2 page in-12° manuscrite, datée et signée par André Breton à l'encre, avec ratures et corrections.
«Satie a bien voulu dire que le piano «comme l'argent, n'est agréable qu'a celui qui en touche»: voilà qui me met à l'aise, moi, brouillé de naissance avec la musique instrumentale. Je regrette d'autant plus d'avoir compris trop tard, après sa mort, l'être de haute exception qu'il fut et qu'un rideau d'épines - sa malice, ses (sic) étudiés - me voilait»...
Date de création16-juin-55
Languesfrançais
NotesMs - encre bleue
Référence588000
Mots-clés
CatégoriesManuscrits d'André Breton
Série[Manuscrits d'AB] Manuscrits divers
Lien permanenthttps://andrebreton.demo.logilab.fr/fr/work/56600100505260
1 Commentaire
 

Longtemps inédit, ce manuscrit souligne la cohérence des écrits du musicien Erik Satie. Il apporte la preuve que Breton jugeait à propos l'oeuvre du compositeur, et ce en dépit de la brouille entre les deux hommes entérinée par l'affaire du Congrès de Paris en 1922. Il s'agit du second musicien, avec l'Italien Alberto Savinio, que Breton place aux sources du "mythe moderne". Voilà de quoi bouleverser bien des représentations à propos d'un auteur que l'on présenta comme sourd à la musique.

Sébastien Arfouilloux

01/07/2009