Descriptif

Le jour et ce qui s'oppose à lui : « l'amorce d'un amour, un trait de génie », un crime, tout ce qui en somme peut déchirer le quotidien et faire advenir autre chose - ce jamais vu dont Breton demande à la peinture la révélation. Mais ce qui s'oppose aussi au jour, c'est la nuit, et à travers elle le monde des rêves - cette part nocturne que Breton fait grief à Magritte d'avoir abandonnée au profit du soleil. Ni daté ni signé, ce texte appartient au dossier réuni pour l'édition définitive du Surréalisme et la peinture, en 1965. Sa place dans le dossier laisse supposer qu'il pourrait dater de 1954 ou 1955.

Manuscrit par Breton, avec ratures et corrections, au verso d'un papier à en-tête de la revue Médium de ce texte consacré à la poésie de Novalis.

Extrait :

« Le jour se lève; un des vôtres comme aussi l'un des miens. Rien à faire, au moins dans la conjoncture actuelle les poètes sont contre le jour. Quel est celui d'entre eux qui a dit : Faut-il que le matin toujours renaisse ? La domination du terrestre ne prendra-t-elle jamais fin ? Une activité funeste retarde l'arrivée céleste de la Nuit. Le sacrifice caché de l'Amour ne pourra-t-il brûler éternellement ? Une durée limitée fut dévolue au jour; mais la domination de la Nuit ne connaît ni durée ni espace ". Il s'appelait Novalis, et je pense que nul vrai poète ne le contredira jamais. »

Réédition de « Le Surréalisme et la peinture », Gallimard, 1965.

Date de création	1954/1955
Langues	français
Notes	Ms - encre noire
Bibliothèque	Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris : BRT 115
Référence	LOT_2403
Mots-clés	notes de travail
Catégories	Manuscrits d'André Breton
Série	[Manuscrits d'AB] Manuscrits divers
Lien permanent	https://andrebreton.demo.logilab.fr/fr/work/56600100858430